Dans la tête c'est beau. Dans le monde c'est mieux. Faire vivre. Donner corps. Donner coeur. Le vrai génie c'est celui qui pense et qui fait.

La surface brillante attire. Séduit l'oeil, l'imaginaire. Mais après. De la matière? De la réelle attention? De la réflexion profonde? Qu'est-ce qu'on y trouve? La sueur. Le temps passé. Alors on s'y colle. On y passe les heures. On arrête de laisser tomber. De se réfugier dans le rien. Dans la facilité du lâcher prise. C'est si facile de se complaire dans les petites victoires. Mais la vraie victoire est quand le boulot est fait ! Quand on peut réellement dire à quelqu'un "c'est là, regardez". On retrousse les manches et on creuse <3

Des mots, des mouvements, des objets, des couleurs, des relations. Rationnaliser, se reconnecter à l'essentiel. A chaque renaissance, renouveau, on s'y frotte. La mue est douloureuse, mais salvatrice. Garder proche à soi, seulement ce qui vibre. Alors on dégrippe le récepteur. On secoue, on frotte, on illumine de l'intérieur. Et on remercie. D'avoir allégé le baluchon. D'avoir libéré. Soi. L'Autre. Décoincer les noeuds, décrocher les dépendances.

Sinon on a rien.

L'échec pique. On se le dit facilement. "Suis nul.le", "J'ai raté" "j'ai vu dans ses yeux que"... On le caractérise souvent au travers de l'autre d'ailleurs. Pourtant, c'est en nous que ça se joue. Ce regard inquisiteur, c'est le nôtre. Regard modelé par jugement. Comparaison. Au fond, ce regard qui dit "il a osé, et moi?". Finalement, quand on ose, on vit. On affronte. On fait voir, mais surtout on se fait voir à soi. Se prouver qu'on peut y aller. Oui ça coince. Pour ci, pour ça. Mais maintenant on sait qu'on peut le faire. Et qu'on peut l'améliorer. Alors on y retourne ! Encore ! Encore ! La magie opère alors. Et les regards changent. Les lumières s'allument. Tout est la.

Flux ubiquitaire, denrée universelle, substrat et produit, qui régie les mondes intérieurs. L'amour transforme. En soi, d'abord. Pour s'autoriser à regarder. Se dire qu'on en vaut le coup. Qu'on peut réellement y faire quelque chose. Que sûrement, avec beaucoup de ténacité, on parviendra à s'attraper sur le vif, et rester avec. L'amour, le courage d'illuminer. Sans quête. Juste suivre l'intuition. Alors on peut rayonner. Offrir. Regarder vrai. Etre ici.

Tout est là. En soi. Mais les masques et armures sont épais. Tenaces. S'alléger du confort de se dissimuler est terrifiant. Et pourtant. C'est ainsi que l'on existe au monde. Pas seulement par les mots. Par les regards que l'on pose. Par la tenue de sa tête. Le courage de la transduction. Un ressenti subtil qui passe de "chatouille" à déflagration. C'est ici qu'on s'incarne et qu'on existe alors vraiment au monde

Avancer malgré la peur, créer là où il n’y avait rien. Elle jaillit quand l’être décide de se tenir debout, même face au doute, même face à ses propres ombres. Elle n’est pas témérité aveugle, mais confiance dans l’élan de vie positif. Elle donne naissance à des chemins neufs et inattendus qu’on peut emprunter, même contre l’avis de tous s’il le faut.

Reconnaître que l’on ne sait pas tout, accepter ses limites sans se diminuer. L’humilité est une force tranquille qui ne cherche ni la domination ni la validation. Elle permet d’écouter, d’apprendre, de se remettre en question sans perdre sa valeur. C’est revenir à l’humain imparfait en nous. C’est une vérité qui ouvre la porte à l’authenticité, en renonçant à l’image pour embrasser le réel. En acceptant réellement qui nous sommes, nous ouvrons la porte au changement.

S'engager, se vouer, s'aligner, faire corps avec. Cadeau inestimable des courageux qui souhaitent le vrai. Affront au terrible "choix", il est une fois incarné le symbole de la confiance, de la profondeur, de la paisibilité. Y aller avec le coeur, donner son tout pour l'avoir fait pour de vrai.